Aller au contenu

Les maladies associées au SII 

Accueil » Le Syndrome de l’Intestin Irritable » Comment diagnostiquer le SII ? » Les maladies associées au SII 
intestin-irritable fibromyalgie endométriose fatigue-chronique cystite-interstitielle sii colon-irritable colopathie-fonctionnelle Les-maladies-associées-au-SII 

Le SII peut être souvent associé à des maladies digestives comme la dyspepsie (l’équivalent du SII au niveau gastrique), ou non digestives, comme la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, la cystite interstitielle et la migraine. 

Toutes ces maladies sont elles aussi de diagnostic et de traitement difficiles, et souvent associées à des formes de SII plus sévères.

Avis & Recos du Comité Scientifique 

Si vous souffrez de SII, vous avez peut-être également l’une ou l’autre des maladies décrites ci-après. 

Le SII est en effet plus fréquent parmi les patients souffrant de la plupart de ces affections que dans la population générale. 

L’existence de ces maladies peut d’ailleurs, en cas de douleurs abdominales et de troubles du transit, orienter le diagnostic vers un SII. 
Malheureusement, si vous êtes touchés par une ou plusieurs de ces pathologies associées, il est probable que vous connaissiez aussi un SII de plus grande sévérité que si vous n’aviez aucun autre problème de santé. 

l s’agit de la remontée dans l’œsophage du contenu de l’estomac, sans qu’il y ait vomissement. 
Des remontées d’acide de l’estomac vers l’œsophage peuvent survenir de façon normale, notamment après les repas. Ce qui détermine le caractère anormal de ces reflux acides est :

  • leur trop grande fréquence
  • leur durée 
  • et/ou le fait qu’il occasionnent des symptômes comme le pyrosis (brûlures ressenties dans l’œsophage, derrière le sternum), des régurgitations (remontées alimentaires) ou des remontées de liquide amer.

Le reflux gastro-œsophagien est considéré comme une maladie quand les symptômes deviennent gênants par leur fréquence ou par l’altération de la qualité de vie qu’ils induisent. 

Les causes
Certains aliments ou boissons, comme le café, la menthe et le vin favorisent aussi le reflux de façon indirecte, en ralentissant la vidange de l’estomac. Les aliments gras agissent de la même façon. 
Le reflux peut aussi être favorisé par des facteurs anatomiques, par exemple la présence d’une hernie hiatale (qui correspond au passage d’une partie de l’estomac au-dessus de sa position habituelle). 

Existe-t-il un lien entre le reflux gastro-œsophagien et le SII ?

Le reflux gastro-œsophagien ne semble pas plus fréquent chez les patients SII que dans la population générale. En revanche, si vous souffrez de SII, vous risquez plus facilement de souffrir de reflux résistant aux traitements classiques (inhibiteurs de la pompe à proton comme l’omeprazole et les autres médicaments du même type, qui bloquent la fabrication d’acide). 

Ceci pourrait être dû au fait que vous ayez un « œsophage acido-sensible » : la sensibilité exacerbée dont souffre le côlon peut en effet concerner d’autres organes : c’est ce phénomène qui génèrerait les sensations de brûlures œsophagiennes même sans reflux « anormal ».

La dyspepsie concerne 5 % de la population générale et fait partie, comme le SII, des troubles fonctionnels digestifs. 
Elle peut donner différents types de symptômes :

  • des douleurs abdominales dans la région de l’estomac, qui peuvent ressembler à des douleurs provoquées par un ulcère de l’estomac ou du duodénum
  • une sensation de digestion lente, des éructations fréquentes après les repas, une sensation de satiété précoce et une pesanteur au niveau de l’épigastre après les repas 
  • des « malaises » ou une somnolence forte et la nécessité de s’allonger après le repas 

Comme il s’agit d’un trouble fonctionnel, la dyspepsie s’accompagne d’examens tout à fait normaux. Si vous souffrez de cette affection, essayez de faire des repas peu copieux et d’éviter les aliments trop gras.

Existe-t-il un lien entre la dyspepsie et le SII ?

Il n’est pas rare que des patients présentent simultanément ou successivement le SII et une dyspepsie. 

Les symptômes de la fibromyalgie comprennent notamment des douleurs au niveau des articulations qui peuvent être très handicapantes, une fatigue chronique, et des troubles du sommeil avec un sommeil non réparateur. 

Existe-t-il un lien entre la fibromyalgie et le SII ?

30 à 70 % des patients souffrant de fibromyalgie ont un Syndrome de l’Intestin Irritable. En revanche, il est moins fréquent de développer une fibromyalgie quand on souffre d’abord de SII. 

Retrouvez plus d’informations sur la fibromyalgie auprès de l’association Fibromyalgie France.

L’endométriose, compte tenu de la similarité des douleurs abdominales occasionnées, peut faire partie du diagnostic différentiel du SII.

Retrouvez plus d’informations sur l’endométriose auprès d’EndoFrance (Association française de lutte contre l’endométriose)

EndoFrance, créée en 2001, est animée par 120 bénévoles, agréée par le Ministère de la Santé. Elle soutient les personnes atteintes d’endométriose et leur entourage, informe le public sur l’impact de la maladie en organisant chaque année des centaines d’actions. Elle agit auprès des médecins et institutions pour faciliter le parcours de soins. 
Elle a rédigé le chapitre « information à délivrer aux patientes » des Recommandations pour la pratique clinique de l’endométriose (Haute Autorité de santé/ Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français). Elle a versé 255 000 euros à la recherche dédiée à l’endométriose grâce aux dons reçus. Elle a publié « Idées reçues sur l’endométriose » et « l’endométriose de Clara ». Laetitia Milot et Thomas Ramos sont marraine et parrain de l’association.

Ce syndrome affecterait 0,4 % de la population générale. Il s’agit également d’une maladie de diagnostic difficile, qui est peu connue des médecins.
La fatigue chronique présente les caractéristiques suivantes :

  • elle persiste depuis plus de 6 mois
  • elle n’a pas de cause identifiée
  • elle est sans lien avec une activité physique intense, mais elle peut être augmentée par les exercices physiques modérés (à la différence de la fatigue qui accompagne la dépression, qui n’est pas modifiée par l’activité physique)
  • elle n’est pas améliorée par le repos
  • la personne souffrant d’un épuisement continu sévère est conduite à réduire, voire abandonner ses activités habituelles.

En l’absence de test diagnostique, il faut éliminer d’autres maladies pouvant aussi être responsable de fatigue chronique. 

Existe-t-il un lien entre le syndrome de fatigue chronique et le SII ?

La fatigue chronique est la plainte extra-intestinale la plus fréquente chez les souffrants du SII : 54,2 % d’entre eux affirment en souffrir.
Cette fatigue est associée :
– aux symptômes du SII et à leur niveau de sévérité
– aux niveaux plus élevés d’anxiété et de dépression
– à une plus grande altération de la qualité de vie

Retrouvez plus d’informations sur le syndrome de fatigue chronique auprès de l’ASFC (Association française du Syndrome de Fatigue Chronique). N’hésitez pas aussi à consulter les vidéos de la Journée des Fatigues.

Il s’agit d’une maladie rare qui donne des douleurs et des envies fréquentes et urgentes d’uriner alors qu’il n’y a pas d’infection urinaire.  

Existe-t-il un lien entre la cystite interstitielle et le SII ?

Le SII serait présent chez environ 1/3 des patients avec cystite interstitielle. Celle-ci touche plus fréquemment la femme (9 cas sur 10), avec un pic de fréquence vers l’âge de 30-40 ans. 

Les statistiques montrent que les patients avec SII souffrent plus fréquemment de migraines que les autres. 
Des neurotransmetteurs (molécules jouant le rôle de messagers entre les cellules nerveuses) présents au niveau du cerveau, comme la sérotonine, jouent un rôle important dans les migraines. 
Certains traitements des migraines ciblent ces récepteurs de la sérotonine, qui joue aussi un rôle potentiel important dans le SII.

Sources :