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Le Syndrome de l’Intestin Irritable

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Le Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) est défini comme une maladie chronique qui associe ces symptômes :

Troubles du transit
diarrhée ou constipation,
voire une alternance des 2

Douleurs abdominales

On parle souvent de « côlon irritable » ou de « colopathie fonctionnelle ». Les pays anglo-saxons utilisent le terme de « Irritable Bowel Syndrome ».

La désignation « Syndrome de l’Intestin Irritable » (SII) est à privilégier car elle fait référence à l’intestin en général et englobe ainsi ses 2 parties : le côlon et l’intestin grêle, qui joue un rôle important dans notre pathologie.

Les symptômes du SII se manifestent :

FréquencePlus d’1 fois par semaine, au cours des 3 derniers mois
DuréeDepuis + 6 mois

SII-C

Syndrome de l’Intestin Irritable, avec Constipation prédominante

SII-D

Syndrome de l’Intestin Irritable, avec Diarrhée prédominante

SII-M

Syndrome de l’Intestin Irritable, avec Mixité diarrhée et constipation*

Les formes les plus sévères de SII représentent 20 à 25% des cas.

* aussi appelé SII-A pour Syndrome de l’Intestin Irritable, avec Alternance diarrhée et constipation

Une échelle de consistance des selles est utilisée pour définir le type de troubles du transit.
Elle est nommée « Echelle de Bristol », du nom de la ville où des gastro-entérologues britanniques l’ont définie. 

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Selon cette échelle :

Le patient est constipé lorsque ses selles sont :

  • du type 1 ou 2 plus de 25% du temps
  • et du type 6 ou 7 moins de 25% du temps

La personne souffre de diarrhée lorsque les selles sont :

  • de type 6 ou 7 plus de 25 % du temps
  • et du type 1 ou 2 moins de 25 % du temps

La constipation

  • un nombre de selles inférieur à 3 par semaine
  • des efforts importants de poussée lors des selles
  • une sensation d’évacuation incomplète après la selle, obligeant souvent à retourner aux toilettes peu de temps après une première selle.

Les patients très constipés peuvent avoir l’impression que les selles sont bloquées « en bas », et éprouvent ainsi la nécessité d’effectuer diverses manœuvres pour aider à l’évacuation des selles.

Il peut s’agir d’exercer une pression avec les doigts (sur le ventre, autour de l’anus, ou au niveau du vagin pour les femmes). Cela peut aller jusqu’à la nécessité d’extraire les selles avec les doigts, ce qui procure souvent un sentiment de honte. 

La diarrhée

  • des selles trop fréquentes = plus de 3 par jour environ
  • des selles urgentes (<15 minutes) ou impérieuses (< 5 minutes)

Ce caractère d’urgence ou d’impériosité a un impact très important sur la qualité de vie et, est invalidant.

Si l’envie d’aller à la selle ne peut être différée, même de quelques minutes, sous peine de risquer un épisode d’incontinence, il peut s’ensuivre le développement de :

  • une « laxophobie », la peur de ne pas arriver à temps aux toilettes. Si vous êtes dans ce cas, n’hésitez pas à en parler à votre médecin / psychologue.
  • un « syndrome de recherche des toilettes », avec la recherche systématique de la présence de lieux d’aisances en arrivant dans un endroit inconnu.

Quels sont les autres symptômes souvent associés au SII ?

Ballonnements, hémorroïdes, douleurs anorectales, flatulences, éructations, nausées, brûlures d’estomac, remontées acides, borborygmes (bruit produit par le déplacement des gaz dans l’intestin ou l’estomac), maux de tête, douleurs musculaires, fatigue chronique, douleurs lombaires, anxiété, etc.

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Les symptômes peuvent apparaître à n’importe quel âge, mais touchent plus souvent des adultes jeunes.

Le SII est chronique, mais ses symptômes peuvent évoluer au cours du temps, et parfois même disparaître pour de courtes périodes.

4 évolutions de la maladie sont possibles :

Une diminution, voire une disparition des symptômes
Une stagnation des symptômes
Une aggravation des symptômes
Une modification du type de trouble du transit

Les médecins qualifient souvent le SII de maladie « bénigne », car elle ne présente aucun risque vital. Il s’agit d’un vocabulaire strictement médical, qui ne remet pas en cause l’impact invalidant de vos symptômes et de vos douleurs.

Le SII ne protège d’aucune autre maladie ; d’autres pathologies peuvent donc survenir après son diagnostic, sans pour autant avoir de lien avec elle.

Les patients atteints de SII vivent aussi longtemps que les autres et ne risquent pas de développer de cancers ou d’autres pathologies intestinales.

Sources :